Extraits de textes
Fair play
Cela se passe dans une des capitales du Top 14. AicI, aquò badina pas ! Un sòu es un sòu, una minuta es una minuta e un gramma es un gramma. (Là, ça ne plaisante pas : un sou, c’est un sou ; une mn, c’est une mn et un gr, c’est un gr).
À la sortie de l’autoroute, tu tombes sur un ensemble sportif hyperfonctionnel : stade, piscine, gymnase, piste de spring, labo diététique moléculaire, salle muscu… E aqui, susant com’un ors en rut, bufant com’un taur de corridà, se mòstra un champion de trìa… (Et là, suant comme un ours en rut, soufflant comme un taureau de corrida, s’expose un sportif de haut niveau) …qui intérieurement se lamente comme un canard boiteux : « Et merde, je ne vaux pas un clou. Nulos, je suis ! »
Lo diable que passa per aquì, l’ausìs e s’estona qu’un tant bèl galhard se desespèra aital. (Le diable qui passait par là, l’entend et s’étonne qu’un aussi beau spécimen puisse se désespérer de la sorte).
Il lui dit :
- Òla l’òme ! De qu’as de tant te rosigar ? (Hep l’homme, qu’est-ce qui te chagrine ?)
Marama
Il était un paysan africain qui s'appelait Balla. La récolte avait été mauvaise, le recouvreur d'impôts était venu saisir son âne. Balla était sans force et sans espoir. Assis sous le karité de son champ, il tente l'impossible : Engèni de la brossa, fai de ieu un òme blanc. (Génie de la brousse, fais de moi un homme blanc) Le feuillage du karité s'agita et la voix du génie des lieux lui répondit : D'accòrdi Balla, mas pas jamai tornaràs negre, pas jamai tornaràs veire ta femna, tos enfants, tos amics. (D’accord Balla, mais plus jamais tu ne reviendras noir, plus jamais tu ne reverras ta femme, tes enfants, tes amis) Balla était si désespéré qu'il accepta.
Contes de la France d’en Bas
Le récit est en continuelle adaptation depuis les trois derniers mandats de la présidence de la République. Il s’agit d’un conteur qu’une intelligence artificielle recommande à chacun de nos Présidents avant qu’il n’attaque la campagne électorale. À chaque fois, le conteur a pour mission de mettre au vert la Marianne afin qu’elle soit à hauteur de la situation.