Itinéraire
Claude Alranq
1967-1969
C’est à Lyon, à la prison St Paul puis à la MJC du quatier des Etats Unis que Claude Alranq rencontre le théâtre tout en poursuivant son métier d’éducateur. Les événements de 1968 confirmeront son choix pour un théâtre d’intervention de rue : les marchés, les comités d’entreprise, les maisons de quartier…
1970- 1981
Revenu au « pays », le théâtre de la rue devient le « tèatre de la Carriera ». Il survit grâce à des travaux saisonniers qui sont choisis en raison des thèmes que la troupe veut aborder (Immersion dans la viticulture, les mines, les chantiers de la sidérurgie…)
Aidée par la ville d’Arles et de Martigues, « La Carriera » se professionnalise et intervient plusieurs fois dans le festival In d’Avignon. Sans perdre son engagement dans l’actualité, la troupe s’enracine et se cherche une vocation de « théâtre populaire d’expression française et occitane ».
1982-1988
La décennie 1980 assiste à la mise en périlde l’ « Action Jeune Théâtre », de l' »Action Culturelle Occitane » et des réseaux associatifs qui participent au pari d’une autre décentralisation. Claude Alranq s’investit dans le sketch et le conte. La trilogie de « Langue de Peille » lui vaut une solide implantation populaire et une toute aussi solide aversion des institutions nées de la « nouvelle décentralisation ».
1989-1994
Poursuivant des recherches comparatives entre les minorités culturelles de l’hexagone et les francophonies, Claude Alranq multiplie animations et créations avec l’Afrique, Les Caraïbes et Kanaky. Ces expériences lui vaudront un doctorat d’Etat en linguistique et arts du spectacle vivant. Parallèlement, il collabore avec le théâtre de la Rampe pour une réhabilitation du « théâtre inter-régional des pays d’oc » et des créations contemporaines.
1995-2007
Cette collaboration se poursuivra durant la période où l’auteur, conteur, metteur en scène dirige l’enseignement du théâtre et de l’ethnoscènologie à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis. Initiateur de la première licence professionnelle en matière artistique, il développe au sein de l’enseignement supérieur toute une pédagogie expérimentale tournée vers le monde du travail, les régions et les francophonies.
2008-2012
En conflit avec une université qui s’emploie à contrarier cette recherche et cet enseignement, il revient au « Théâtre de la Rampe-TIO » pour une mission de transmission et d’actualisation du répertoire méridional.
2013 – …
Retrouvant le métier de vigneron, il continue un chemin de conteur, conférencier, écrivain et collaborateur avec le CIRDOC, les compagnies et les associations œuvrant pour la transmission et la recherche explorant la symbiotique entre environnement, culture, déontologie et société.